Les cours de kalaripayat débutent par une séance d’assouplissement du corps. Le travail préparatoire consiste à faire « lâcher les charnières », à détendre la chaîne articulaire des membres. Même les plus raides peuvent gagner en souplesse et en amplitude de mouvement.
La séance se déroule en groupe. Le travail en groupe permet une entraide des élèves; les plus rapides doivent tempérer leur empressement. Les plus fatigués ou les plus lents apprennent à développer plus d’énergie pour s’ajuster au groupe et à chercher en eux une ardeur qu’ils ne pensaient pas avoir!
Les cours se concentrent sur la prise de connaissance des exercices physiques de base appelés ‘meithari’.
Il s’agit donc en premier lieu d’un art de mouvement ayant pour but :
– assouplir le corps
– augmenter l’équilibre
– développer la concentration (par le focus oculaire)
– contrôler sa perception de l’espace dans le mouvement
– maîtriser sa respiration.
Tout ceci se déroule dans un flot d’énergie continu.
A partir d’exercices isolés (mouvements de jambes, mouvements d’animaux, sauts), on passe à des enchaînements de mouvements (compositions de combat ou chorégraphie traditionnelle de salutation).
Le travail se déroule en vêtements souples et pieds nus.
C’est une discipline constituée d’un mélange complexe de prouesse physique, d’une mentalité forte, de techniques martiales et d’un solide savoir médical indigène ; inspirée de positions animales (chat, lion, poisson, éléphant, cheval), et qui repose sur des techniques martiales. Il est aussi basé sur un solide savoir médical.
A certains égards, il se rapproche fortement du yoga, car le kalarippayattu procure à ses pratiquants un équilibre à la fois physique et émotionnel. Il apporte à la fois une immense souplesse et une grande force.
Le kalarippayattu est un entraînement rigoureux. La méthode d’enseignement du kalarippayattu repose sur le principe du jeu des cinq souffles : prana, viyana, samana, apana et udana.
Ses méthodes de défense et d’attaque se basent sur la manipulation du fonctionnement énergétique du corps humain.
Cette discipline sollicite l’être humain dans toutes ses dimensions : physique, mentale et émotionnelle.
Le kalarippayattu apporte aussi au pratiquant de nombreux atouts dans la vie de tous les jours tels que la santé, la paix, la confiance en soi, humilité, le courage, bien-être. Il développe la coordination neuro-musculaire, la concentration, la relaxation
La progression dans la pratique du kalarippayattu se déroule en quatre étapes :
– meytari (pratiques corporelles individuelles)
– kolthari (maniement des armes en bois)
– angatari (maniement des armes en métal)
– verumkaï (combat à mains nues)